Responsable du groupe de supporters des “Kaotic Gaumais”, Nathan Collin croit dur comme fer au maintien de Virton
Virton joue la première de ses dix finales pour le maintien ce vendredi à Dender.
Publié le 23-02-2023 à 11h00
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Dernier de Challenge Pro League à l’issue de la phase classique, avec cinq unités de retard sur le premier onzième, Virton débute ses play-off en mauvaise posture. Les Virtonais, qui se rendent à Dender ce vendredi soir, ne peuvent déjà pas se louper sous peine de voir la pression s’installer encore un peu plus. Mais pour le déplacement à Dender, une équipe que les Gaumais ont battues 3-4 voici quelques semaines, les Vincesini, Mboyo, Bourdin et consorts auront droit à pas mal de soutien. “Nous serons plusieurs à effectuer le déplacement, même si cela veut dire qu’il faut quitter Virton à 16 h maximum. Les matches le vendredi soir ou le samedi à 16 h, c’est compliqué. Le meilleur horaire, c’est le samedi soir à la maison, mais ce n’est quasiment jamais arrivé cette saison, soupire Nathan Collin, responsable des “Kaotic Gaumais”, groupe omniprésent dans les tribunes de l’Excelsior. Avec le changement de coach, et le dernier match face à Genk où c’était meilleur dans le continu malgré la défaite, l’enthousiasme est revenu. Et puis, le club essaie aussi de proposer pas mal de choses pour le public, avec des offres sympas. Deux résultats positifs et cela peut faire bouger les choses dans le bon sens. Par contre, si nous débutons avec deux défaites, ce sera très compliqué. Si c’est le cas, les matches se rejoueront devant 800 ou 900 personnes maximum.”
Nathan Collin l’a dit, si la position au classement est toujours très mauvaise, l’ambiance a changé avec l’arrivée de José Jeunechamps et de Jérémy Taravel à la tête de l’équipe. “Plus les trois ou quatre gars qui sont arrivés au mercato et qui sont d’un niveau supérieur à ce que nous avions, observe Nathan Collin. C’est évidemment compliqué de juger après un match, mais j’ai l’impression que cela va dans le bon sens.”
Si Virton avait bien débuté la saison, la suite a par contre été catastrophique. “Après les deux premiers matches, tout le monde était chaud, sourit Nathan Collin. On se demandait comment le club avait pu réussir à faire une si belle équipe en peu de temps. Mais au fur et à mesure, tout s’est écroulé. Pourtant, nos matches face au RWDM et Waasland, ils étaient de qualité. Heureusement, nous ne sommes pas encore largués au classement. Des envies de ne plus venir au match ? À certains moments, tu te poses des questions. Fin décembre, pour le dernier match, nous étions quinze dans la tribune sous moins dix degrés. En octobre et novembre, ce qu’on voyait sur le terrain, c’était dégueulasse. Mais bon, Virton, c’est notre club. Et puis, nous nous retrouvons entre potes. Le départ de Christian Braconni ? L’homme est vraiment quelqu’un de bien. Tout le monde l’adorait à Virton. Mais à un moment, il faut regarder les choses en face. Sur le terrain, cela n’allait pas. Nous n’avons pas trop compris comment il avait fait pour résister aussi longtemps à un licenciement. D’autant plus que Flavio Becca n’est pas du genre à faire traîner les choses. Ici, le nouveau coach arrive un peu tard. Pour préparer les play-off de la meilleure des façons, il aurait dû débarquer plus vite.”
Comme tout bon supporter, Nathan Collin a ses petits chouchous dans l’effectif de Virton. “J’aime beaucoup Ruben Droehnle et Jonas Vinck, souffle celui qui a passé toute sa formation du côté de Virton. J’adore la mentalité qu’ils affichent. Même quand les résultats ne suivaient pas, eux, ils se donnaient à fond. C’est ce qu’on veut à Virton. Mes meilleurs souvenirs dans les tribunes ? La demi-année sous Dino Toppmöller alors que l’équipe repartait de rien et la saison en D1 amateurs avec ce titre décroché sur le terrain du Lierse.”
On l’a dit, Nathan Collin a été formé à Virton. Alors, quel est son avis sur la disparition de l’Académie ? “C’est triste. Parfois, on va s’entraîner avec Ethe sur le synthétique de Virton. Tu arrives là et tu as deux spots allumés et c’est tout. Un gars comme Castagne est sorti de notre Académie et pas mal d’autres évoluent à un bon niveau. Quand tu n’as pas de jeunes, tu n’as pas le choix pour ton équipe première, tu dois aller voir à gauche à droite.”
Il joue à Ethe, en tête de la P1 luxembourgeoise
Formé à Virton, Nathan Collin est aussi passé par Saint-Léger ou encore Saint-Mard. Cette saison, l’offensif est actif à Ethe, en tête de la première provinciale. “Ce qui est étonnant vu notre début de saison, mais étant donné des qualités qui sont dans le noyau, ce n’est pas surprenant, assure Nathan Collin. Mais pour moi, le favori, cela reste Gouvy même si cette équipe a le même souci que nous, à savoir un effectif assez limité en quantité. Et attention à Messancy. Cette équipe n’est qu’à quatre points, personne n’en parle, mais Messancy est en pleine bourre.”
Mais finalement, Nathan Collin préfère-t-il voir Virton se sauver ou bien voir Ethe remporter le titre ? “Oh, cette question, elle est très sale, sourit-il. Je vais dire Ethe champion car si Virton descend, le seul avantage est que l’équipe jouera le samedi soir. Mais bon, j’ai bien peur de ce qui pourrait arriver en as de descente. Les mecs qui sont dans le monde pro, ils ne vont pas redescendre dans le monde amateur hein.”
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