Ajavon va bientôt quitter Habay pour les USA

De l’autre côté de l’Atlantique, Wesley Ajavon fera partie de l’équipe de football universitaire qui évolue en D2 NCAA. “Le niveau par rapport à Habay ? Difficile à dire. Je sais juste que ce sera plus jeune, je ne jouerai plus contre des gars de 35 ans, indique Wesley Ajavon. J’avais vraiment l’impression que j’étais en train de stagner. Attention, je ne dis pas que je n’ai pas progressé à Habay. Que du contraire même, je suis devenu un joueur bien plus complet, mais j’avais envie d’aller voir ailleurs pour encore passer un cap. Et le fait de pouvoir combiner football et études a aidé.”

Si Wesley Ajavon va partir pour deux ans, le jeune homme ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. “Si cela se passe bien là-bas, je ne sais pas si je reviendrai en Belgique, avoue-t-il. Ma chance, c’est d’être déjà bilingue. Donc, pour l’intégration, je n’aurai aucun souci là-bas. C’est un vrai avantage par rapport à quelqu’un qui ne parle pas anglais. De ce que j’ai entendu, la vie là-bas, ce n’est quand même pas mal du tout.”

Mais avant de partir, Wesley Ajavon espère bien aider Habay à réaliser ses objectifs. Dimanche à Sprimont, Habay a encore perdu deux unités même si le but de Molinari en fin de match donne plutôt l’impression que les Habaysiens ont réalisé une bonne opération. “Le coach avait un peu remis les pendules à l’heure mardi, après notre mauvaise prestation face à Ciney. Il nous avait mis face à nos responsabilités. À un moment, c’est au groupe de répondre sur le terrain, commente l’ancien joueur de Virton et Freylange. Ce n’est pas toujours le coach qui doit trouver des excuses. Ce qu’il nous manque ? Je dirais le sens du sacrifice. Attention, chaque joueur se donne sur le terrain, mais peut-être que nous pouvons encore mieux dans certains matchs. Là, nous arrivons à un moment de la saison où tous les points sont importants. Il est temps de se remettre en question.”

Déplacement à Libramont vendredi

Le gros souci d’Habay, paradoxalement, il se trouve à la maison. Les Habaysiens peinent à décrocher des victoires à domicile. “Et je pense que les autres équipes commencent à le savoir, glisse Wesley Ajavon. Heureusement, nous jouons encore en déplacement la semaine prochaine (rires). Rater le tour final, ce serait quand même une grosse déception. C’est l’objectif de l’équipe. Le souci, c’est que nous avons partagé l’enjeu à de trop nombreuses reprises. Nous perdons peu, mais nous partageons trop.”

Si Rochefort était logiquement attendu comme le grand favori, Habay avait aussi du répondant. “Oui, mais Rochefort a quand même un sacré groupe. Enfin, nous aussi, juge Wesley Ajavon. Mais même quand Rochefort avait un peu de mal en début de saison, tout le monde savait que cette équipe allait décoller. Et désormais, le rouleau compresseur est lancé. Nous, nous n’avons pas su nous mettre en mode machine de guerre et enchaîner les victoires.”

D’un point de vue personnel, Wesley Ajavon a soufflé le chaud et le froid cette saison. Souvent freiné par des petites blessures, le médian a aussi eu son lot de suspension. “C’est vrai que je n’ai jamais su enchaîner trois ou quatre titularisations d’affilée, admet l’intéressé. C’est un peu dommage, après il reste encore des matchs et je vais tout donner jusqu’au bout. Partir sur une montée ? Je ne voudrais pas être trop prétentieux (rires). Mais je pense qu’Habay a les moyens pour devenir une équipe stable de D2.”