Des premiers mois réussis pour Raphaël Viance au Standard
Pour sa première année dans le staff du Standard Femina, Raphaël Viance pouvait difficilement rêver mieux. Le Rochois a vu son club décrocher sa qualification pour la finale de la Coupe.
Publié le 15-03-2023 à 10h30
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Arrivé dans le staff du Standard Femina cet été, Raphaël Viance disputera la finale de la Coupe de Belgique dans quelques semaines. Samedi dernier, en demi-finale, les Liégeoises ont validé leur ticket pour la dernière marche en disposant de Zulte-Waregem. “Nous avons un peu profité avec les nombreux supporters présents, mais nous sommes restés raisonnables, sourit Raphaël Viance. Le stade était bien rempli puisque nous avons joué devant 800 personnes, l’appel lancé sur les réseaux avait été bien entendu.”
Victorieuses sur un cinglant 3-0, les filles du Standard ont largement mérité leur place en finale. Encore plus quand on sait que dans les tours précédents, les Rouches avaient sorti Anderlecht et OHL. “Je pense que les joueuses étaient un peu stressées au début du match, poursuit Raphaël Viance. En plus, nous venions de jouer Zulte à deux reprises voici un gros mois. Zulte est peut-être moins sexy que OHL ou Anderlecht, mais cela reste une équipe solide et le match a été compliqué. Il a fallu que les filles se mettent dans le bain et elles ont su se libérer au fur et à mesure. Le premier but a fait du bien et ensuite, nous avons proposé pas mal de bonnes choses. Le score est logique.”
En finale, le Standard recevra Genk. Une finale qui se déroulera justement à Sclessin. “Et je crois que le fait de pouvoir jouer la finale à la maison a mis un petit stress au groupe, estime Raphaël Viance. Et puis, cela aurait été dommage de rater la finale après notre parcours dans les tours précédents. Si nous allons au bout, nous n’aurons rien volé à personne. Mais attention à Genk, nous n’avons pas su battre cette équipe cette saison. C’est un adversaire de qualité.”
Début des playoffs ce vendredi
Mais avant de penser à la finale de la Coupe, le Standard a les yeux rivés vers les playoffs. Des playoffs qui débuteront ce vendredi avec un déplacement à La Gantoise. "Le but, au départ, c’était de parvenir à se qualifier pour les playoffs, le contrat est déjà rempli, commente Raphaël Viance. Nous avons repris avec une équipe amputée de trois éléments importants, il a fallu reconstruire le noyau. Nous avons pu récupérer des filles comme Gelders et Cordier. Mais les filles ont réalisé un travail remarquable depuis de nombreux mois et elles sont récompensées des efforts fournis. Pas de pression en playoffs ? Disons que des équipes comme OHL et Anderlecht ont des attentes plus élevées, mais nous effectuerons les comptes à la fin de la saison. Il faut aussi se dire que les playoffs servent à préparer cette finale de Coupe.”
S’il a débarqué dans un nouveau monde, Raphaël Viance n’a pas tardé à trouver ses marques dans le staff de Stéphane Guidi. ” Mon job ? C’est essentiellement les analyses des rencontres. Mais je suis aussi présent sur le terrain tout en étant un peu les yeux du coach dans la tribune, lance l’intéressé. En ce qui concerne la vidéo, je dois regarder nos matchs, effectuer les découpes des séquences en reprenant ce qui a bien marché et de ce qui aurait pu être amélioré. Ensuite, nous discutons avec le coach, qui réalise aussi ce travail. Est-ce que le terrain ne me manque pas ? Non, je suis bien dans mon rôle. Quand je vais à l’Académie, je suis aussi sur le terrain et je participe de manière active. Je ne suis pas juste là pour regarder, je peux aussi créer des exercices et j’ai la chance d’avoir un entraîneur très compétent au-dessus de moi. Il donne pas mal de responsabilités et il est très ouvert à la discussion. C’est d’ailleurs la force de notre staff. Tout le monde se parle et s’écoute. Le rythme de travail ? Je ne vais pas à l’Académie tous les jours. Je m’y rends une ou deux fois par semaine, sans oublier le match du week-end et tout le travail réalisé à la maison.”
On l’a dit, Raphaël Viance découvre le football féminin cette saison. “Une nouvelle approche pour moi, souffle le Rochois. Les filles, à ce niveau, veulent le même niveau d’exigence que les garçons. Et c’est tout à leur honneur. Après, la différence, c’est au niveau de la sensibilité. Les filles sont un peu plus à fleur de peau que les garçons. Mais par contre, ce qui est indéniable, c’est que les filles, elles bossent tout le temps, elles ne rouspètent jamais, elles savent se remettre en question. Et je suis très admiratif de cela. Elles ont toujours envie de faire mieux et elles ont cette capacité à se faire mal, c’est quelque chose qu’on ne retrouve pas toujours chez les garçons. Est-ce plus facile d’entraîner une équipe féminine en D1 ou une équipe provinciale en P1 ? C’est différent.”