Olympic, RAAL, Francs Borains : trois clubs hennuyers toujours bien à la lutte pour monter en Challenger Pro League (+ INFOGRAPHIE)
Les données sont différentes d’un club à l’autre mais ils ont tous des atouts pour terminer dans le Top 3.
Publié le 09-02-2023 à 18h58
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Après le choc hennuyer qui a vu l’Olympic l’emporter sur la RAAL samedi soir, les Dogues sont montés sur le podium de la N1, repoussant les Loups à la 4e place. Après avoir réalisé un 10/12, les Francs Borains semblent, eux, surfer sur une belle spirale. De quoi voir une lutte acharnée entre ces trois clubs hennuyers pour terminer sur le podium et rêver d’une montée en Challenger Pro League. Si le Patro a déjà pris une belle avance, Liège ne voudra pas revivre la même mésaventure qu’il y a un an. Le troisième ticket est-il destiné à l’un des trois clubs hennuyers qui n’ont jamais caché leurs ambitions ? Analyse.

Pourquoi le club va y arriver
Olympic
Depuis samedi encore un peu plus, la dynamique semble être clairement du côté olympien. L’équipe est équilibrée, le noyau est fourni et Xavier Robert, toujours discret, paraît en maîtriser tous les contours. Le calendrier ne paraît pas plus compliqué aux Dogues qu’à leurs adversaires directs. Point non négligeable : les incessantes polémiques et autres “affaires” ayant, nous dit-on, le but de déstabiliser le groupe ont l’effet inverse et soudent un noyau que l’on craignait au départ très hétéroclite mais qui, au fil des semaines, gagne en cohésion. Sur le plan purement footballistique les Dogues ont ainsi peu à craindre.
RAAL
L’optimisme reste de mise à la RAAL même si on a quitté le podium. “Parce qu’on est souvent plus fort au deuxième tour, les dernières saisons l’ont démontré”, indiquait Frédéric Taquin il y a quelques semaines. Physiquement, les Loups semblent bien affûtés pour ces 15 derniers matchs et le staff se fait un point d’honneur à régulièrement faire souffler les cadres. Côté effectif, en plus des cartouches supplémentaires de ce mercato hivernal, l’équipe a récupéré Angiulli, Azevedo et Lambo, des blessés de longues dates et possède une bonne assise défensive (c’est la 5e meilleure défense de la série). Elle reste une des équipes régulières en Nationale 1 et n’a plus aucun gros déplacement à son calendrier qui ne sera pas surchargé par des remises.

Francs Borains
Après une fin de premier tour largement en dessous des espérances, les dirigeants n’ont pas cédé à la panique. Ils ont gardé toute confiance en leur staff, analysant la situation ensemble, et ont réalisé quelques transferts bien ciblés, afin de renforcer chaque secteur et obtenir un groupe alliant expérience, jeunesse, talent et complémentarité. Force est de constater, qu’au vu des résultats depuis le début de l’année 2023 qui frôlent la perfection (10/12), ils ont fait le bon choix. Comme quoi il ne faut pas toujours choisir la solution de facilité en changeant de coach dès que çà va un peu moins bien. S’il faut reconnaître que la qualité de jeu n’était pas trop au rendez-vous lors des deux premières rencontres (Sporting B et Tessenderlo) où c’est surtout la mentalité qui a prévalu, les Verts ont depuis très bien presté et sont vraiment en train de monter en puissance.
Pourquoi ce sera difficile
Olympic
Chacun des prétendants au titre possède en son sein des personnalités promptes à réagir de manière souvent sanguine. À l’Olympic, Mohamed Dahmane est assurément de ceux-là. Momo reste un personnage clivant qui saute parfois sur la balle très vite chose que ses détracteurs attendent. Prises de position inadéquates ou dans le mauvais timing, procès d’intentions, il ne faudrait pas que cet état permanent de relative paranoïa puisse déstabiliser le club et l’équipe. C’est clairement ce que recherchent les concurrents… et pas toujours ceux à qui on pense. Les clubs néerlandophones, voire francophones autres qu’Hennuyers pourraient, en temps opportun, “choisir” le ou les montants les agréant. Lisser l’image, éviter les coups de sang récurrents paraît dès lors impératif.
RAAL
Si Frédéric Taquin se réjouissait de récupérer ses blessés, il doit désormais faire sans Vanhecke dont l’absence au milieu de terrain déséquilibre la routine louviéroise. Le Carolo apportait en plus de l’engagement et une hargne beaucoup plus prononcés. Le reste de la meute a parfois du mal à se transformer en guerrier quand la situation le nécessite et se fait un peu trop souvent bousculer dans les duels. Habituée à tourner dans son 3-5-2, l’équipe peine à être aussi efficace en 3-4-3. Ce qui enlève une corde. D’autant que quand l’adversaire presse haut et avec énormément d’engagement, les Loups se muent trop vite en agneaux.

Francs Borains
Les deux matchs de retard seront sans aucun doute remis en semaine. Il faudra voir comment les organismes vont gérer cette accumulation de matchs. Bien entendu, ce sont des professionnels mais ceux-ci ne sont pas habitués à jouer trois matchs en huit jours. On se souvient qu’après un mois d’août chargé ainsi que septembre, ils avaient peiné à retrouver leur second souffle. Sans oublier que certains ne seront pas qualifiés. Pour Boom (17/12), les cinq transferts (Tainmont, Diallo, Arib, Vannoye et Routier) ne pourront pas y participer. Pour celui de Tirlemont (22/01), Tainmont, Diallo et Routier seront qualifiés. Attention aussi aux cartes jaunes. Actuellement, huit joueurs sont sous la menace d’une suspension.
Et la licence D1B ?
Olympic
Celle accordée aux clubs de D1B est bien différente que celle de la N1 actuelle. Elle est entièrement digitalisée et ne requiert plus une seule date butoir comme par le passé. Huit étapes, espacées dans le temps sont nécessaires. Marcel Gevaert, un orfèvre en matière informatique, est désormais à la manœuvre le tout sous le regard neutre, permanent et objectif d’un réviseur d’entreprise indépendant. Tout une série d’items sont passés au crible sur toute la saison et jusqu’ici tout semble se dérouler normalement…

RAAL
En coulisses, le club planche sur ce dossier depuis pas mal de temps. En février, l’éclairage du Tivoli est d’ailleurs remis en conformité avec les 800 lux exigés pour la Challenger Pro League. D’autres petits aménagements, petits travaux, notamment en termes de sécurité, doivent aussi être effectués mais cela ne devrait pas être un problème pour une enceinte qui a déjà connu la D1. Côté finances, le club n’est pas encore en équilibre et est endetté vu tous les investissements consentis (crédits, infrastructures à Strépy) mais le club n’est pas inquiet. D’un point de vue administratif, le club est déjà rodé.
Francs Borains
Il y a tellement de paramètres qui entrent en ligne de compte pour l’obtention de la licence, qu’il est difficile d’affirmer ou non si celle-ci sera obtenue. Ceci dit, il ne devrait pas y avoir de problèmes majeurs. Il y aura certainement des remarques, voire des modifications à apporter, notamment à propos de l’éclairage. Celui-ci devrait d’ailleurs passer de 400 Lux actuellement, à 800 Lux.