Dimanche, Laurent Demol va retrouver le RAEC Mons : “J’ai conservé les messages de sympathie”
Dimanche, Laurent Demol accueillera, avec Tertre, La Renaissance Mons avec tous les égards dus à son rang, mais sans aucune rancune.
Publié le 23-02-2023 à 17h15
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Il fut une époque pas si lointaine que ça finalement où le football remplissait l’agenda de Laurent Demol pour ainsi dire sept jours sur sept. Comme il y a tout juste cinq ans, au Canonnier, où il avait même assuré la transition, le temps pour Frank Defays d’arriver à la rescousse de Hurlus à la suite du renvoi de Mircea Rednic.
Un métier toujours plus accaparant et absorbant, mais jamais dépourvu de risques, celui de se faire congédier. Le Jurbisien en fit d’ailleurs l’amère expérience au RWDM en décembre 2020, quelques mois après avoir remis son tablier à Tubize.
Plus récemment, en septembre dernier, Laurent Demol avait également préféré arrêter les frais après quatre matchs de championnat seulement. Un épisode sur lequel l’ancien serviteur du matricule 44 est revenu, à la veille d’accueillir la Renaissance.
”Que l’aventure n’arrive pas à son terme où que ce soit, cela fait partie du jeu, j’en suis bien conscient, mais pour avoir été joueur du club et ensuite étroitement impliqué au sein de l’École des Jeunes, c’est avec beaucoup de tristesse que j’ai décidé de partir de moi-même. Au-dessus et aussi dans mon dos, il s’était passé des choses. En un mot comme en cent, nous n’étions plus sur la même longueur d’onde au niveau de la ligne de conduite. Depuis, c’est devenu transferts no limit (sic) et comme ils sont là partis, ils vont atteindre leur objectif.”
Cette amertume atténuée avec le temps, il l’évoque volontiers, la cicatrice étant visiblement refermée : “Je les ai conservés dans mon portable. Je veux parler des nombreux messages de remerciement et de sympathie que 90 % des joueurs m’ont envoyés après mon départ et qui me sont allés droit au cœur. Le simple fait de les revoir et de les saluer dimanche prochain, je m’en réjouis déjà à l’avance même si nos routes se sont séparées et que nous ne tirerons fatalement plus dans le même sens.”
"C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai décidé de partir."
Avant que Laurent Demol ne dépose son sac au Stade Saint-Lô, trois bons mois s’écoulèrent, durant lesquels il délaissa le survêtement, les crampons et le ballon pour s’adonner aux plaisirs du padel : “Guillaume, mon fils aîné (28 ans), m’a donné le goût à cette discipline et si les dirigeants de l’USGTH n’étaient pas venus frapper à ma porte, je crois bien que j’aurais pris un abonnement (rires).”
Cette parenthèse ne fut pas non plus pour déplaire à la famille, mais le virus du coaching n’avait visiblement jamais cessé de rôder et de tarauder notre interlocuteur. Cela s’appelle la passion : “Avant de m’investir dans cette nouvelle mission qui consiste à aider le club du président Drogo à se maintenir en D3 ACFF, nous avons beaucoup échangé, les dirigeants et moi, pour nous accorder sur la philosophie à adopter afin de tirer le maximum du groupe.”
Et sur ce coup-là, Laurent Demol avoue immédiatement avoir mordu à l’hameçon : “Dès les premiers contacts, j’ai été mis en présence d’un groupe particulièrement réceptif et avec lequel j’ai aussitôt pris plaisir à travailler. Dans un premier temps, il importait de restaurer la confiance dans la tête des joueurs, car le doute commençait à s’installer, tout en leur répétant l’importance de ce maillot à honorer en le mouillant autant que faire se peut.”
Le fait également d’avoir déjà eu sous sa houlette quelques-uns d’entre eux, comme Debole, Tachenion, Privitera ou encore Tommasi, a d’ailleurs contribué à ce que les messages passent avec davantage de fluidité et de compréhension.
"C’est devenu transferts no limit (sic) et comme ils sont là partis, ils vont atteindre leur objectif."
Hormis une récente défaite face au CS Brainois, le bilan est plus qu’honorable depuis le Nouvel An (11 points sur 18) pour une équipe qui se bat pour rester la tête hors de l’eau comme dimanche dernier à Manage. Où, après une première période en mode chaotique, l’USGTH fédéra son énergie et sa solidarité entre toutes ses lignes pour grappiller un point inespéré à la pause et qui vaut son pesant d’or dans l’optique d’un futur imminent s’annonçant ardu à souhait, avec ce triptyque Mons-Tournai-Onhaye qu’il s’agira d’aborder tous muscles bandés : “C’est tout sauf un savoureux menu de Saint-Valentin, j’en conviens, et il va falloir ouvrir tout grand notre estomac. En fait, il nous reste huit finales à disputer, en nous préoccupant avant tout de ce qu’il y a dans notre assiette. De semaine en semaine, la situation dans le bas du tableau ne va pas manquer d’évoluer et c’est à nous de continuer à faire preuve de caractère et de nous montrer plus efficaces dans les vingt-cinq derniers mètres. C’est notamment un des points cruciaux qu’il s’agit d’améliorer pour nous tirer d’affaire.”