Michel Wintacq évoque ses passages au RFC Liège et aux Francs Borains : “Ces deux clubs représentent la simplicité comme je l’aime”
Ancien joueur du RFCL et ex-coach des Francs Borains, Michel Wintacq connaît bien les deux équipes qui luttent pour la montée en Challenger Pro League.
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Publié le 17-03-2023 à 12h15 - Mis à jour le 17-03-2023 à 17h39
S’il y a bien un match à aller voir ce week-end en Nationale 1, c’est celui opposant les Francs Borains au RFC Liège. Deux formations du haut de tableau qui luttent pour une place dans le top 3, synonyme de montée dans le football professionnel. Ce duel, Michel Wintacq (67 ans) l’a coché dans son calendrier depuis bien des semaines. Ancien joueur du Matricule 4 entre 1979 et 1983, avant de rejoindre le Standard de Liège, il a entraîné les Francs Borains à deux reprises : entre 2008 et 2011 (à l’époque de Boussu Dour) et en 2015-2016. Des souvenirs, il en a plein. Nous l’avons rencontré avant ce duel, lors duquel il donnera le coup d’envoi.
Michel, commençons par le club visiteur… Quels sont vos souvenirs avec le RFC Liège ?
”Je vais être honnête : parmi tous les clubs par lesquels je suis passé, Liège a été mon préféré. Pourquoi ? Qu’on soit battu ou que l’on gagne, l’euphorie était présente et les supporters toujours derrière. Nous donnions le maximum sur le terrain sans ressentir trop de pression sur les épaules. En plus, c’était un club très fair-play. Nous formions une bonne bande de potes. Il y avait notamment Raphaël Quaranta, mon meilleur ami à l’époque.”
Lors de votre dernière saison à Liège, vous avez terminé meilleur buteur (8). Vous êtes ensuite parti au Standard et avez été directement sélectionné chez les Diables rouges… On peut dire que c’est un peu Liège qui vous a lancé.
”C’est vrai, je le reconnais. Beaucoup disaient d’ailleurs que j’aurais dû être appelé plus tôt, lors de ma dernière saison à Rocourt. J’ai inscrit beaucoup de buts mais la plupart sur phases arrêtées. Pour tout vous dire, j’avais des contacts avec Bruges et le Standard avant d’entamer ma dernière saison à Liège mais Jules Georges, le président, m’a interdit de partir car il avait déjà autorisé un transfert à Edhem Slijvo et il ne pouvait pas se permettre de nous lâcher tous les deux.”
Et chez les Francs Borains, quels sont vos souvenirs ?
”Je n’oublierai pas la montée historique en D2 en 2009. Le Borinage, c’est ma région. Globalement, je dirais que Liège et les Francs Borains sont assez similaires : il y règne un esprit bon enfant. Je pense d’ailleurs que cela n’a pas changé à Liège. Pour moi, ces deux clubs sont un peu la simplicité, comme je l’aime. Dans certains clubs, après une défaite, les dirigeants et les supporters tirent la gueule (sic) pendant une semaine. Pas dans ces deux clubs.”
Vous suivez encore un peu l’actualité des deux équipes ?
”Oui. Honnêtement, surtout celle des Francs Borains. Je viens de prendre ma retraite il y a six mois et je travaillais à la commune de Boussu depuis 1988. Nous avions beaucoup de réunions de travail au sujet du RFB, notamment pour les jeunes. J’étais donc très proche du club. À Liège, j’y vais moins souvent. On m’a déjà invité à plusieurs reprises pour des repas et autres événements mais j’ai toujours décliné. Je sais que c’est dangereux d’y aller et qu’il vaut mieux prendre une chambre d’hôtel (rires). En plus, mon épouse a déjà dû subir mes déplacements pendant bien longtemps.”
Les voir à la porte du football professionnel aujourd’hui, qu’est-ce que cela vous fait ?
”Je suis un pur Wallon. Et des clubs du sud du pays, il n’y en a pas beaucoup. Je suis évidemment très heureux pour eux et j’espère qu’ils y arriveront. Et pourquoi pas un jour en D1A ! Mais pour monter chez les pros, il faut des reins solides. Les sponsors doivent suivre mais la volonté politique doit aussi être présente. Si les résultats sont là, le reste viendra naturellement avec. Liège a sa lettre de noblesse et un véritable vécu par rapport aux Francs Borains. En plus, le Borinage n’est pas une région aisée pour trouver des investisseurs et sponsors. Tout le monde doit tirer sur la même corde.”
Le football et vous, c’est une histoire terminée ?
”J’entraîne encore au futsal à Charleroi. Le coach principal est un Brésilien mais je donne certaines séances car son emploi du temps est très chargé. J’ai 67 ans et beaucoup de bons jeunes entraîneurs pointent leur nez. Je suis toujours là et prêt à discuter si un club me contacte. Mais si tel est le cas, je prendrai un projet structuré, pas n’importe quoi.”
Un pronostic pour ce samedi ?
”Je pense que l’on va assister à un match ouvert. Je ne vais pas me mouiller : match nul.”
Le noyau du RFCL : Debaty, Lejoly, D’Ostilio, Massart, Bustin, Lambot, Nyssen, Van den Ackerveken, Reuten, Merlen, Mouhli, Besson, Bruggeman, Mouchamps, Prudhomme, Loemba, Cavelier, Mputu, Perbet.
Panepinto souffre d’une entorse. Cavelier, blessé face à l’Olympic, est encore souffrant. Gendebien est toujours out.
Le RFB au grand complet pour tenter de renverser les Liégeois
Une semaine après son précieux succès à la Louvière, c’est un nouveau choc qui attend le RFB ce samedi soir avec la réception du FC Liège. Pour tenter de renverser les Liégeois qui restent sur dix-huit rencontres sans défaite, depuis la seule concédée de la saison (16/10 à l’Antwerp B), Arnauld Mercier pourra compter sur l’entièreté du noyau, puisque pour la première fois depuis plusieurs semaines il n’y aura aucun suspendu. Par contre, il faudra gérer l’abondance de cartes jaunes. Car, dix joueurs sont à deux cartes jaunes, et donc sous la menace d’une suspension (Deschryver, Donnez, Mpati, Grisez, Fuakala, Chaabi, lauwrensens, Arib, M. Laurent, Diallo). Il faudra en tenir compte, surtout que les transferts du mercato hivernal ne seront pas qualifiés pour le match de retard (Rupel Boom) de mercredi prochain. Vu l’engouement que suscite ce match, il faut s’attendre à une grosse affluence au stade Urbain, ce qui promet une chaude ambiance et une belle fête du football wallon, d’autant que les Liégeois se déplacent en nombre. Un match à ne pas rater !
Le noyau du RFB : Arib, Audin, Boulenger, Chaabi, Chevalier, De Oliveira, Deschryver, Diallo, Donnez, Fuakala, Grisez, Itrak, M. Laurent, Lauwrensens, Lavie, Mohamed, Mpati, Saussez, Sousa, Tainmont, Vannoye.