Coach Rentmeister veut “tout gagner” avec l’Union Rochefortoise
Depuis qu’il a succédé à Yanick Pauletti fin octobre 2022, les Rochefortois ont signé un 31/33.
Publié le 17-02-2023 à 14h04
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Avec dix victoires et un nul en onze rencontres, l’Union rochefortoise est sur un petit nuage depuis que Jeffrey Rentmeister a succédé à Yannick Pauletti fin octobre 2022. “Mais il n’y a pas que ça”, lâche d’emblée le T1 rochefortois lorsqu’on le sollicite pour parler de cette série. “On est passé de la 6e à la 1ère place et de la 10e (7e, après vérifications) à la meilleure défense. Notre attaquant Mathieu Cornet, qui avait inscrit 6 ou 7 penalties en est désormais à 20 buts, tous sur phases construites et nous avons la meilleure attaque”.
Lorsque la direction a fait le choix de se séparer de Yannick Pauletti, Jeffrey Rentmeister ne devait assurer qu’un intérim. “En tant que directeur sportif, j’avais deux semaines pour trouver le candidat idéal sans déloger quelqu’un de ses fonctions. ” Durant ces deux semaines, les Rochefortois ont signé un 6/6. Rentmeister est donc resté en place.
Depuis, les résultats suivent. Les statistiques sont incroyables : 31pts/33, 32 buts inscrits et 5 encaissés. Sans doute celles du futur champion. La méthode “Jeff” ? Discipline et proximité. “Je suis très dur et exigeant avec eux. Mais lorsque je dois parler, je le fais devant l’ensemble du groupe. Idem lorsque je dois expliquer un choix. Je suis aussi très proche d’eux. On sait rire ensemble et se faire des petits tacles. ”
Le néo-coach mise aussi beaucoup sur la psychologie. “Je sais qui a parfois besoin d’être secoué, avec qui je dois parfois être dur ou, à l’inverse, davantage parler. Je n’hésite également pas à faire des changements en cours de match, même si ça doit être à la 20e ou 40e minute. Et lorsque je sais, je donne du temps de jeu à tout le monde. Ce week-end, contre Mormont, mes quatre remplaçants sont montés. Y compris mon second gardien. ”
Sur le terrain, l’ancien défenseur central a adapté le jeu de l’Union Rochefortoise. Moins séduisant qu’avant, il le reconnaît. “Avant, on avait la possession et un jeu bien léché mais tout cela était stérile. Désormais, c’est un football plus direct avec tout de même certaines phases bien construites. On choisit mieux nos moments. Cela nous permet d’avoir 7, 8, 10 occasions par match. Les joueurs ont pour consigne d’être le plus souvent dans le camp adverse pour amener encore plus de danger. Cornet doit être le plus souvent dans la boîte tandis qu’un gars comme Saïd doit faire la différence en éliminant des hommes pour amener des ballons dedans. ”
Derrière, le gardien Gilles Lentz a aussi une partie des clés du jeu en main. “C’est lui qui décide si on repart balle au pied ou si on allonge, par exemple. ”
Grosjean, son mentor
Jeffrey Rentmeister s’inspire évidemment de son expérience professionnelle dans son coaching. “Notamment de Dennis van Wijk avec qui j’ai été champion avec Westerlo ou Johan Boskamp qui était au point tactiquement. Mais mon mentor, c’est Marc Grosjean. On est d’ailleurs encore souvent en contact, il m’aide beaucoup et on s’échange des petits trucs, notamment pour les phases arrêtées. ”
Le T1 rochefortois l’avoue : même s’il détient le diplôme UEFA B, devenir entraîneur principal n’était pas forcément dans ses plans de carrière. “Je ne savais pas si j’allais avoir assez de psychologie pour y arriver. Pour l’instant, je prends évidemment beaucoup de plaisir mais c’est aussi parce que les résultats suivent. On verra quand on aura un coup de moins bien”, termine le T1.