Guillaume Moreels s’est offert un Ultra Tour des Forts de Namur de 103km pour ses 40 ans
Le traileur de Temploux faisait partie des inscrits sur la plus longue distance de ce premier Ultra Tour des Forts, samedi dernier.
Publié le 08-03-2023 à 13h58
Ils étaient 200, samedi dernier, à participer à la première édition de l’Ultra Tour des Forts de Namur, événement organisé par les cinq Namurois de l’Échappée Belge (Renan Gossiaux, Damien Libert, Simon et Benoît Delahaye et Pieter-Jan Bruggeman). Le principe, pour ceux qui étaient au départ de la plus longue distance : réaliser une boucle de 100km autour des neuf forts qui ont fait la position fortifiée de Namur, au départ de la Citadelle. Trois autres distances étaient au programme : 60, 37 et 14km. Tout ça sans classement ni chrono officiel.
Le Temploutois Guillaume Moreels faisait partie des 25 traileurs au départ des 100km. Une distance symbolique qu’il s’est offerte à l’occasion de ses 40 ans, fêtés quelques jours plus tôt. Une première pour celui qui a rejoint le club de Bio Trail il y a quatre ans. “Cela faisait plusieurs mois que j’avais cet objectif des 100km en tête. Je suis un habitué des 30-40km, distances qu’on retrouve souvent en Belgique mais j'ai quand même récemment fait Olne-Spa-Olne (69km) et le Trail du Petit Saint-Bernard (60km). L’objectif était d’arriver progressivement à ces 100km. Le niveau des entraînements réalisés avec Bio Trail nous permet de faire des 30-40-50km. J’avais un peu intensifié les séances ces six dernières semaines”, nous explique-t-il.
Le Temploutois s’est naturellement tourné vers l’Ultra Tour des Forts de Namur lorsqu’il a su que ses amis et équipiers au sein de Bio Trail organisaient un tel événement. “Il y avait un côté rassurant dû au fait que c’était entre potes et en groupe, à allure constante avec un meneur pour que ce soit raisonnable. ”
Les vraies valeurs du trail redécouvertes
Malgré la longueur de l’effort, Guillaume Moreels n’a jamais connu de coup de mou physique ou mental ce samedi. “Or, si j’avais été seul, j’aurais peut-être démarré un peu plus vite et j’aurais été dans le dur en fin de parcours, avec un risque d’abandon. Ici, passé le 50e kilomètre, j’avais toujours de bonnes jambes. Je savais qu’avec un peu de mental, j’arriverais au bout. Les 14 derniers n’ont toutefois pas été les plus simples. Il y avait un gros ravitaillement (à Wépion) et c’était le point de départ de la plus petite distance. Il y avait donc pas mal de monde, j’y serais presque bien resté”, rigole l’intéressé.
L’absence de chrono et de classement a également permis de boucler la distance sans pression. “Et surtout de redécouvrir les vraies valeurs du trail. Il y avait de la solidarité et de la convivialité. On a pu parler de tout, tout au long du parcours et s’échanger des conseils. Le tout avec simplicité et humilité”, poursuit le Temploutois.
Ce dernier a finalement bouclé son Ultra Tour en compagnie de Pierre-Yves Brisbois, autre Namurois qui passait la barre symbolique des 100km pour la première fois, après près de 12h30 d’efforts. Sous une salve d’applaudissements.
Une seconde édition en 2024
Au lendemain de cette première édition, Damien Libert, l’un des organisateurs était satisfait. “Ce fut une grande réussite. On était 25 au départ du 100km, une trentaine sur le 60 et le reste sur 37 et 14km. On comptait limiter les inscriptions à 150 participants. Finalement, on a eu 200 inscrits. Cela ne changeait pas grand-chose pour nous. 1/3 des participants faisaient partie de Bio Trail mais on avait également des gars de Mons, Liège et même un de St-Etienne en France. Ce dernier a de la famille en Belgique et a ainsi fait d’une pierre deux coups. Certains des participants sont exclusivement venus pour l’aspect historique. ”
Les premiers retours des traileurs étaient positifs. “Ce que les gens ont surtout adoré a été l’absence de chrono et de classement. Ils ont pu courir sans esprit de compétition et sans pression. Ils ont vécu l’événement comme un défi physique personnel en revenant aux vraies valeurs du trail”, poursuit Damien Libert.
Une situation qui a permis des échanges entre traileurs plus et moins aguerris. “J’ai vécu ça au cœur des 100km. Pour beaucoup, une telle distance était une première tandis que d’autres avaient déjà réalisé plusieurs ultras trails. Le fait d’avoir couru en groupe a permis à certains de recevoir des conseils ou simplement d’être rassuré par des mots ou simplement une présence. ”
Un débriefing est prochainement prévu en vue de la seconde édition, qui aura lieu en 2024.