En pétanque, les Rochefortois vont découvrir la N1
Moment historique pour le club de pétanque de Rochefort qui vient de fêter sa troisième montée en cinq ans.
Publié le 16-03-2023 à 13h00 - Mis à jour le 16-03-2023 à 13h50
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Le club de pétanque de Rochefort vient de vivre un moment historique. Voici quelques jours, les Rochefortois ont obtenu leur ticket pour la Nationale 1. “Et je peux vous dire que cette promotion, nous l’avons fêtée sur plusieurs jours, sourit Julien Goblet. En début de saison, nous n’aurions jamais imaginé un seul instant un dénouement pareil. Le but était de se sauver le plus rapidement possible, car nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. À la moitié de la saison, nous n’avions perdu qu’une fois. Là, nous avons commencé à envisager une possible montée, sans pour autant trop en parler afin de ne pas porter la poisse. Mais quand nous avons vu, à trois matchs de la fin, qu’il y avait un coup à jouer, nous avons foncé.”
Cette montée, on l’a dit, c’est une grosse surprise pour Julien Goblet et ses équipiers. Il faut dire que les Rochefortois sont en train d’enchaîner les accessions à l’étage supérieur. “On peut dire que c’est notre deuxième montée de rang puisque les compétitions avaient été gelées à cause de la crise sanitaire, raconte Julien Goblet. Et si on va plus loin, nous sommes sur un bilan de trois montées en cinq ans. Jamais nous n’aurions cru cela. Le club n’a jamais vécu cela. Être en N2, c’était déjà historique. Alors, la N1, ce sera encore autre chose. Mais bon, désormais, nous ne pouvons plus monter (rires).”
Affilié depuis trente ans à Rochefort, Julien Goblet ne s’inquiète pas trop pour la saison prochaine. “Nous avons quelques connaissances dans la série. Et elles sont toutes unanimes sur le fait que nous avons notre place à ce niveau, assure l’intéressé. Les différences entre le haut de la N2 et le bas de la N1, elles sont minimes. Vous avez juste les trois premiers qui sont vraiment très costauds. Le reste, je pense que nous pouvons les embêter.”
Et cette montée ne va pas entraîner une révolution à Rochefort. Le noyau fort du club est inchangé depuis de nombreuses années. “Nous sommes des amis. Nous nous connaissons parfois depuis trente ans et pas uniquement grâce à la pétanque, explique Julien Goblet. Après, nous ne pouvons pas empêcher quelqu’un de s’en aller. Si nous avons deux départs, nous allons chercher deux joueurs, mais nous n’irons pas en chercher trois. Nous avons un groupe de douze et cela ne changera pas. Nous ne voulons laisser personne de côté. Le but, c’est d’être ensemble toute l’année, pas d’être un groupe de 14 et d’en laisser deux à la maison chaque week-end. Un avantage de se connaître depuis longtemps ? C’est clair que cela aide. Nous savons comment l’autre va réagir, nous savons comment jouer. Maintenant, trop se connaître, c’est peut-être une petite faiblesse, mais vous avez quand même plus de positif que de négatif. Cela nous évite de repartir de zéro à chaque début de saison. Des entraînements ? Le club est ouvert du lundi au jeudi. Certains s’entraînent, d’autres n’ont pas le temps. Parfois, tu peux aller jouer aux boules deux fois sur la semaine, mais ne plus savoir t’entraîner pendant un mois. Le geste, il est toujours là, tu ne le perds pas. Mais à force de répéter ton tir, tu gagnes les petits pourcents qui peuvent faire la différence.”
Gageons cependant que les Rochefortois auront droit à quelques séances avant de reprendre le championnat en septembre prochain. En attendant, place aux différents rendez-vous pendant l’été. À commencer notamment par le championnat fédéral des jeunes que le club organisera dans ses installations le samedi 15 avril prochain.
Oui, la pétanque est un vrai sport
Si certains risquent de sourire en voyant que la pétanque est considérée comme un sport, Julien Goblet se bat pour faire comprendre le contraire. “Je peux concevoir, et même comprendre, que certains pensent cela. Mais alors, je les invite à venir nous voir jouer pendant une journée. Ils se rendront compte qu’ils ne connaissent pas du tout notre sport. La pétanque, ce n’est pas juste se mettre accroupi et faire rouler la balle doucement avant d’aller prendre un Ricard, même si la convivialité est toujours bien présente, lance Julien Goblet. On a souvent cette image de la pétanque, mais ce n’est pas cela du tout. Alors, oui, ce n’est pas le sport physique par excellente, mais c’est un sport où il faut réfléchir.”
En effet, le mental et la tactique, ce sont deux aspects très importants à la pétanque. “Connaître ton adversaire, voir ses points forts, trouver les failles, cela demande de la réflexion et de l’analyse. Mais les gens ne s’en rendent pas spécialement compte. Tu dois pouvoir adapter ton jeu si tu tombes face à un adversaire qui préfère tirer par exemple. Les déplacements en N1 ? Oh, ce ne sera pas fondamentalement différent de ce qui se faisait déjà en N2. Et nous aurons les Namurois de Saint-Servais avec nous”, termine le Rochefortois.