Cédric Merchez : "guerrier, mais pas tricheur"
Récent champion de Belgique chez les vétérans, il revient sur son éviction de la Palette Bon-Secours.
Publié le 15-03-2023 à 12h31
Le derby face à Don Bosco en N1, la semaine dernière, aura constitué la dernière apparition de Cédric Merchez sous les couleurs de la Palette Bon-Secours. Si la rencontre s’est terminée dans la bonne humeur entre les différents protagonistes, la soirée a tout de même été émaillée d’un gros incident. Cédric Merchez s’est emporté à l’issue d’un de ses matchs et les conséquences ne sont pas minces puisqu’il a été écarté par le club.
"Nous avons décidé de stopper la collaboration avec Cédric. Nous avions déjà eu quelques soucis durant la saison par rapport à son attitude, mais cette fois, ça a été beaucoup trop loin. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase", nous avait dit Vincent Colin, président de la Palette Bon-Secours.
Dommage donc de se quitter de la sorte, d’autant que Cédric avait activement participé à la montée historique du club en N1 fin de saison passée et à son maintien cette année.
Cédric Merchez revient sur les événements des dernières semaines, sans se dédouaner par rapport à son comportement mais en expliquant que de son côté, il a été déçu par certaines attitudes.
"D’abord, j’ai accepté de venir jouer en N2 pour aider le club à accéder de manière historique à la N1. Tout s’est bien passé à ce niveau. Ici, en N1, je continue à faire attention à mon classement, moi qui suis A18, 15e joueur belge au numérique et série A depuis près de 30 ans. Lors du dernier match du premier tour, un joueur du club est arrivé complètement ivre et s’est endormi sur le sol pendant toute la rencontre. J’étais tellement énervé par ce comportement que j’ai perdu mon premier match de la saison. Le joueur en question a pris un simple avertissement de la part du club. Ensuite, il y a eu le match à Sokah, où nous avons dû évoluer à trois. Ce scénario s’est répété. Moi, j’apprenais ça en arrivant au match. Il faut savoir que quand je perds face à un B0, c’est catastrophique pour mon ranking. Je n’avais pas envie de gâcher ma carrière à cause de comportements pareils. C’est un manque de professionnalisme."
Son comportement à lui, Cédric Merchez en parle aussi. "Face à Don Bosco, je regrette d’avoir réagi de manière aussi virulente quand l’adversaire n’a pas voulu me serrer la main. Pour moi, c’est un minimum. Plus tôt dans la soirée, un autre joueur adverse m’avait traité de tricheur tout simplement parce qu’il n’arrivait pas à remettre mon service. Je ne peux pas accepter ça non plus. Qu’on me qualifie de sale caractère, de guerrier, de lion, pas de soucis. Mais tricheur, ça non. Maintenant, je le répète, je n’aurais pas dû réagir comme ça. Cependant, je regrette de ne pas avoir été entendu pour me défendre."
"Je vise 25 titres nationaux...au moins."
Depuis, Pupuce, bientôt 44 ans, s’est refait une santé sportive en remportant le championnat de Belgique vétérans. "Il s’agit de mon deuxième titre du genre. Je veux arriver à 25. Pourquoi ? C’est le nombre de titres nationaux remportés par Jean-Michel Saive. Maintenant, je ne gagnerai peut-être pas chaque année, mais j’aimerais moi aussi décrocher 25 sacres nationaux, même si c’est chez les vétérans. Après, on pourra compter les records chaque année. Il faut que je vive jusque-là, à savoir jusqu’à mes 69-70 ans. Mais j’y crois. Je voudrais rester série A le plus longtemps possible encore. Je le suis depuis 1994."
Tel un jeune premier, Cédric Merchez en a encore sous la raquette. Il se cherche un nouveau défi et plusieurs pistes sont possibles. Il en dénombre quatre.
"Je m’entraîne depuis très longtemps le mardi et le mercredi à Braine-l’Alleud. J’ai déjà discuté avec les dirigeants de manière informelle pour la N1 car pour différentes raisons, le club ne veut pas monter en Super. Il y a Diest aussi, où j’ai joué quatre ans. Je pourrais y évoluer en N1 et jouer aussi quelques matchs en Super. Une proposition devrait me parvenir avant le 31 mars. Je n’ai pas peur de le dire, j’ai aussi contacté Virton pour prendre la température. Même si nous nous sommes quittés un peu fâchés avec ce club, j’y ai passé 9 années superbes. Je pourrais jouer quelques rencontres en Super tout en laissant la priorité aux jeunes."
La quatrième piste mènerait Cédric à Hasselt. "On verra, mais j’aimerais être fixé assez rapidement. Je reste plus que jamais motivé à l’idée de garder mon classement de série A."