Nasca à Tournai : comme un retour aux sources
Luigi avait jadis décroché son diplôme de kiné dans la Cité aux Cinq Clochers.
Publié le 16-03-2023 à 12h38
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Lorsque Fabrice Van Robays, le directeur sportif du FC Tournai, contactait Nasca pour prendre le relais de Jérémy Descarpentries démis de ses fonctions au Stade Luc Varenne, le coach, qui avait connu un sort analogue un mois plus tôt du côté de Rebecq, ne mettait guère de temps à répondre par l’affirmative. “C’était écrit quelque part, car Fabrice m’avait toujours dit, qu’un jour ou l’autre, nous serions amenés à travailler ensemble et ce jour est arrivé !”, nous révèle le citoyen de Saint-Ghislain.
Lui qui croyait prendre un peu de recul après son second mandat avorté dans le Brabant wallon, voit du coup son agenda à nouveau rempli à ras bord.
Car Luigi est kinésithérapeute à titre principal et ses journées débutent dès six heures du matin à son cabinet avant de prester en maison de repos et d’honorer les derniers rendez-vous à domicile.
À peine le temps de préparer son sac et il emprunte désormais l’autoroute E42 pour changer de costume, celui de coach de foot. “C’est l’affaire d’une vingtaine de minutes environ et j’assouvis alors pleinement ma passion. Depuis que j’ai repris du service, il est invariablement minuit, voire plus, quand je rentre chez moi (rires).”
C’est qu’il se sent comme chez lui, à Tournai, où il se plaît à rappeler son lointain passé d’étudiant à la Dorcas, l’épicentre hospitalier de la Cité aux Cinq Clochers aujourd’hui disparu. “À cette époque, j’avais fatalement eu l’occasion de goûter à la mentalité régnant dans le Tournaisis et m’y replonger dans un autre contexte, ce n’est évidemment que du plaisir.”
Luigi Nasca a donc dû prendre ses marques sans retard, mais son intronisation dans son nouveau club s’est déroulée comme espérée. “Tout le monde m’a mis à l’aise. En outre, je connaissais déjà certains joueurs comme Bellia, un paramètre jamais négligeable quand on part à la découverte d’un noyau inédit.”
Mais samedi dernier, pas très loin de chez lui à Saint-Ghislain, Luigi a d’emblée imprimé son empreinte, avec, à la clé, trois points qui replacent le FCT dans le top 5. “J’ai apprécié l’état d’esprit affiché tout au long de la rencontre et encore plus quand nous avons été mis au pied du mur, une fois menés au score. On a à la fois su rester calmes et être efficaces pour retourner la situation à notre avantage. C’est comme ça qu’on avance et c’est surtout de bon augure pour la suite. Au-delà de toute considération tactique, je veux que l’on joue comme l’on s’entraîne. Les carottiers et autres tire-au-flanc ne sont pas les bienvenus chez moi, je tiens à le préciser. Je préfère donner la chance à des garçons qui possèdent peut-être moins de talent, mais qui s’arrachent et se donnent sans retenue pour leur équipe.”
Luigi Nasca n’a évidemment pas eu son mot à dire quant à la composition du groupe actuel, mais pour aborder la saison prochaine, il en ira tout autrement. “Notamment un back gauche et des ailiers dignes de ce nom s’avèrent nécessaires dans l’optique d’un noyau plus équilibré.”
Pour l’heure, il lui importe d’achever le championnat en force, avec une grinta similaire. “Même si nous allons encore affronter cinq équipes qui vont se défoncer pour leur survie en D3 (NdlR : Gosselies, Jodoigne, Couvin, Tamines et Léopold), il serait malvenu de se départir de l’humilité la plus élémentaire en cette quintuple occasion.”
De leur côté, ses ouailles auront ainsi l’opportunité de marquer des points et pas uniquement au classement général…