Federer, le miraculé de Wimbledon face à Mannarino !
Le Suisse a hérité du coup du sort de la journée à Londres.
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- Publié le 29-06-2021 à 22h43
- Mis à jour le 30-06-2021 à 23h03
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Mené deux sets à un (6-4, 6-7 (3), 3-6) par Adrian Mannarino et clairement pas à son meilleur niveau, Roger Federer a été sauvé par le gazon qu’il aime tant. Alors qu’il avait un peu sonné la révolte en début de quatrième set et menait 4-2 0-15, son rival Adrian Mannarino s’est effondré sur le court. Le match était terminé.
Le gaucher français, sous le choc d’un tel manque de chance, a voulu tenter de reprendre (2-6) alors que le kiné ne semblait pas très optimiste. Mais il est revenu à la raison après un point dans le cinquième set. Federer, sonné mais soulagé, se retrouve donc au deuxième tour alors qu’il était mené au score.
On verra à la fin du tournoi si cet incroyable coup du sort lui aura permis de réaliser son rêve en soulevant un 21e trophée de Majeurs. Mais il va pour cela falloir qu’il montre un tout autre visage que celui qu’on a vu ce mardi. Sous le toit du central, l’humidité est telle que les déplacements sur ce gazon deviennent très compliqués. Certes. Mais cela a-t-il suffi à expliquer ce coup droit famélique, ce jeu de jambes à l’arrêt et ce service grippé ?
Federer, qui a construit tout son retour de blessure en vue de ce Wimbledon, s’est peut-être aussi mis énormément de pression. Il reste donc beaucoup de doutes au terme de ce match rocambolesque mais une chose est sûre : si son jeu de jambes ne peut pas faire mieux que ça, Federer ne gagnera pas.
S’il doit trouver des raisons d’espérer, elles sont sans aucun doute dans son début de quatrième set. Après avoir écarté d’un gros service extérieur une balle de break, il s’est révolté : il a mis plus d’intensité dans ses frappes, a lâché le bras, a redressé la tête.
Dos au mur, il s’est presque relâché. Cette version-là, oui, a des chances d’aller loin ici cette année mais c’est la seule. Le Suisse préférait d’ailleurs retenir ce bout de match là. "Je savais que si je ne prenais pas le dessus tout de suite dans ce match, j’allais avoir des problèmes et c’est ce qui est arrivé. Il jouait de mieux en mieux. Dans le quatrième set, j’ai décidé de plus varier, de changer des choses parce que clairement rien ne fonctionnait. J’ai commencé à faire tourner le match et j’aurais bien aimé savoir si j’aurais aussi remporté ce set dans des conditions normales. Quant à la fin du match, c’était horrible. J’espère qu’il ne va pas être out pour trop longtemps."
Alors qu’on lui apprenait l’abandon de Serena Williams suite à une chute sur ce même court central, Federer n’en revenait pas. "Arrête…" De quoi l’inquiéter avant le(s) prochain(s) match(s) ? "C’est évidemment affreux… Le juge-arbitre m’a en effet demandé ce que je pensais du court mais personnellement je trouve que c’est comme d’habitude. Un peu plus humide peut-être à cause du toit, oui. Et oui, il faut faire très attention à ses déplacements, c’est clair. Si tu pousses trop fort au mauvais moment, tu tombes. Je fais vraiment super-attention au moindre pas, je l’ai aussi dit à mon équipe. Les deux premiers tours sont les pires, après il y a moins d’herbe et on bouge mieux. Mais mon Dieu, Serena… Je ne peux pas y croire."
Federer, qui affrontera Richard Gasquet - qui avait dû affronter Rafal Nadal à Paris déjà ! - au prochain tour, devait aussi se dire qu’il l’avait vraiment échappé belle !
Y verra-t-il un signe ?
"Je n’osais même plus poser le pied à terre"
Adrian Mannarino était parti pour réaliser l’exploit, mais ça a fini en cauchemar.
Le Français qui a dû abandonner face au roi du gazon s’explique sur sa blessure.
Adrian, que s’est-il passé sur cette glissade ?
"Une blessure typique du gazon. Ma jambe est partie vers la droite, le genou a glissé vers la gauche et tout de suite j’ai entendu un gros crac. C’était mort, j’ai su tout de suite que je n’allais rien pouvoir faire de plus. J’ai eu la même chose il y a dix ans en qualifications à Roehampton… Et le court était vraiment très glissant, je ne me sentais pas du tout à l’aise dessus depuis le début."
Êtes-vous inquiet sur la gravité de la blessure ?
"Cela arrive souvent sur gazon de glisser comme ça, d’avoir le genou qui rentre un peu à l’intérieur et d’habitude, c’est sans conséquence mais pas aujourd’hui malheureusement. J’avais perdu toute ma force dans la jambe droite, je n’osais même plus poser le pied à terre. C’est probablement une entorse du ligament interne. Je vais attendre de voir comment je me sens mercredi : ils ont tous les appareils ici. C’est frustrant."
D’autant plus frustrant que vous étiez tellement bien dans ce match…
"Je menais mais à la fin je n’ai pas gagné et en plus je suis en béquilles. J’ai beau me dire que tactiquement je faisais un beau match, maintenant ça me fait une belle jambe ! Je suis juste hyper déçu de me retrouver éliminer dès le premier tour, qui plus est avec une blessure un peu chiante. L’analyse du match ne m’intéresse pas trop : la journée s’annonçait bien mais en un quart de seconde tout est à plat, et c’est dur."