Polémique sur les sessions de nuit à l'Australian Open: l’organisation se défend
Entre l’équité sportive et les désirs des organisateurs, il faut trouver un juste milieu.
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Publié le 20-01-2023 à 10h56 - Mis à jour le 20-01-2023 à 11h03
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Critiqués par de nombreux anciens joueurs pour la gestion des sessions de nuit suite au match entre Andy Murray et Thanasi Kokkinakis qui s’est terminé à 4h05 du matin, les organisateurs du Grand Chelem australien ont réagi via la voix du directeur du tournoi, Craig Tiley : “Nous examinerons les circonstances qui ont amené à cette fin de match très tardive lors de notre débrief d’après tournoi mais pour l’instant, à ce stade, il ne me paraît pas nécessaire de modifier la programmation.”
"Si mon enfant était ramasseur de balle ici et que je le voyais rentrer à la maison à 5h du matin, je ne serais vraiment pas content..."
L’un des nœuds du problème est bien l’impossibilité de placer un seul match lors de la night-session comme poursuivait l’intéressé dans ses explications : “Si vous ne mettez qu’un match le soir et qu’un des deux joueurs se blesse, à l’arrivée, vous n’avez rien à proposer aux fans. Il y a énormément de paramètres à prendre en compte dans la manière dont nous élaborons chaque jour la programmation, c’est extrêmement difficile. Ces derniers jours, nous avons eu de la chaleur, de la pluie, du froid, des matches suspendus qu’il a fallu rattraper… Et parfois, il se produit un impondérable, un enchaînement de matchs exceptionnellement longs comme cela a été le cas jeudi.”
Acteur de ce match extrêmement tardif, Andy Murray a qualifié cette programmation de farce tout en pensant à d’autres acteurs de l’événement : “En tant que parent, si mon enfant était ramasseur de balle ici et que je le voyais rentrer à la maison à 5h du matin, je ne serais vraiment pas content, a déclaré l’ancien n°1 mondial. Ce n’est pas bon pour eux. Ce n’est pas bon pour les arbitres, ni pour les joueurs, ni pour les fans. Ce n’est bon pour personne. Et cela fait des années qu’on en parle.”
L’Écossais étant soutenu par ses déclarations par l’ancienne star du circuit, Martina Navratilova : “Aucun sport ne fait cela. Il est nécessaire que nous fixions de meilleures règles en ce qui concerne la météo, les heures de début des matchs et les heures d’arrêt.”
Cela voudrait aussi dire de laisser moins de liberté aux détenteurs des droits télévisuels sur la programmation des rencontres.