La chronique de Dominique Monami: Djokovic est fidèle à ses convictions mais il tente quand même le coup
Dans sa chronique, Dominique Monami nous explique pourquoi le premier Masters 1000 de l’année, Indian Wells, plaît tellement aux joueurs.
Publié le 08-03-2023 à 13h39
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On a, à nouveau, beaucoup parlé de la non-présence de Novak Djokovic sur un grand tournoi, Indian Wells qui a commencé cette semaine, suite à la décision du gouvernement américain de ne pas le laisser entrer sur son territoire à cause de son statut de personne non-vaccinée au Covid-19. On peut noter que le Serbe reste attaché à ses convictions même si cela lui coûte des chances d’améliorer son palmarès. Mais d’un autre côté, il tente toujours de recevoir une dérogation pour participer aux compétitions. Ce qu’on ne peut pas lui reprocher. Il tente sa chance car on ne sait jamais si cela passe.
Pour en revenir au tournoi californien, il est très apprécié par les joueurs. C’est un endroit magnifique même s’il se trouve dans le désert. Avant de déménager, il y a une vingtaine d’années dans ses installations actuelles, le tournoi se déroulait dans un Resort. Un énorme hôtel avec de nombreux terrains. C’était aussi magnifique. On retrouve sur le site actuel des restaurants branchés comme Nobu, une enseigne japonaise seulement présente dans des endroits luxueux. Indian Wells est un endroit exclusif. Les infrastructures sont aussi de qualité. On y retrouve une ambiance très spéciale. Dans cette région des États-Unis, on croise de nombreuses personnes âgées et des retraités. C’est un lieu idéal pour eux car il y a pas mal de soleil et peu d’humidité. D’ailleurs, on n’allait jamais au restaurant entre 17 et 19 heures car toutes les places étaient prises par ces personnes qui rentraient assez tôt chez elles. En ce qui concerne les conditions de jeu, il y a parfois beaucoup de vent. Il faut pouvoir s’adapter. L’organisation est aussi de qualité et les tribunes sont souvent bien remplies. Tous ces éléments expliquent pourquoi les joueurs apprécient ce tournoi. On peut aussi ajouter à cela le fait de retrouver pour certains du tennis en extérieur sous le soleil après la saison indoor en Europe où le climat n’est pas toujours agréable. Le tennis reste un sport à pratiquer à l’extérieur.
Je voudrais aussi parler un peu de la blessure au genou de David Goffin qui l’oblige à prendre plusieurs semaines de repos. Ce coup d’arrêt peut s’expliquer par un corps qui est un peu fatigué après de nombreuses années sur les courts. Dans ce cas-là, même si tu fais tout bien et que tu es bien entouré, tu es susceptible de connaître des blessures. Il y a une usure physique qui peut se mettre en place. J’espère que cette blessure au genou ne va pas devenir quelque chose de chronique pour notre compatriote. David n’a vraiment pas eu beaucoup de chance cette saison quand on se rappelle aussi son absence à l’Australian Open à cause d’un problème de santé. La période actuelle ne doit pas être facile pour le Liégeois car à chaque fois que tu te blesses, tu dois repasser par une rééducation et repartir sur du travail physique. Cela demande de nombreux efforts mentalement. Quand tu es motivé, que tu te sens bien dans ta vie mais que ton corps te dit stop, c’est frustrant. Quand tu passes plus de temps chez le kiné que sur les courts, c’est épuisant.