Raphaël Collignon sur ses cinq défaites consécutives : “En tennis, tout peut aller très vite…”
Le Liégeois de 21 ans connaît une période délicate au moment d'aborder le Challenger 100 de Lille la semaine prochaine.
Publié le 25-03-2023 à 16h01
Il y a tout juste deux mois, Raphaël Collignon nous accordait une interview en marge du BW Open. “Intégrer le Top 200 mondial, c’est l’objectif que je me suis fixé pour 2023. Mais à court terme, il y a surtout les qualifications de Roland-Garros. Pour y prendre part, je devrai me positionner autour de la 230e place. C’est jouable, à condition d’aligner les bons résultats”, nous expliquait l’affilié du TC Fayenbois (Liège). Malheureusement éliminé d’entrée à Louvain-la-Neuve, le joueur de 21 ans avait ensuite signé une belle demi-finale au Challenger de Koblenz, en Allemagne. Depuis, il reste sur cinq défaites consécutives au premier tour de ses derniers tournois. Actuellement 251e mondial, Collignon va devoir s’accrocher s’il veut atteindre son objectif parisien.
Raphaël, comment vivez-vous cette période pour le moins délicate ?
“Je me sens bien, les entraînements sont bons et je n’ai aucun pépin physique. Le problème se situe sans doute dans la tête, je ne suis pas assez tueur sur le terrain. Je pense que c’est ce qui cloche actuellement. Après, il faut aussi voir le niveau des adversaires que j’ai affrontés. C’était quasiment tous des mecs classés dans le Top 150 ou très proches et j’ai été à plusieurs reprises pas loin de les battre. Ce n’est donc pas la peine de dramatiser, mais c’est sûr qu’il va falloir trouver des solutions. Pour mon classement et ma confiance.”
Que vous conseille Steve Darcis, qui est l’un de vos deux coachs aux côtés d’Ananda Vandendoren ?
“Il a l’expérience et il a connu des moments pareils dans sa carrière. Il m’a dit que je m’étais incliné face à de bons joueurs, que j’avais fait deux demi-finales depuis le début de la saison et que nous n’étions finalement qu’au mois de mars. Et que, peut-être, j’ai manqué d’un brin de solidité et d’audace pour finir les points importants.”
Votre programme va-t-il changer vu vos récents résultats ?
“J’ai encore un tournoi sur dur la semaine prochaine, à Lille. Je vais essayer de ne pas me mettre la pression parce que, pour l’instant, quand j’arrive sur un tournoi, je me dis 'Allez, s’il vous plaît, pas encore un premier tour…' Mais je sais que ça peut aller vite en tennis, tout peut changer d’une semaine à l’autre. J’ai les occasions sur le terrain, à moi de les concrétiser. Pour le reste, on va attendre mon résultat au Challenger de Lille avant de voir s’il faut adapter mon calendrier et peut-être jouer l’une ou l’autre compétition moins cotée pour espérer enchaîner les matchs. Ce qui est sûr, c’est que j’entamerai deux semaines d’entraînement sur terre battue après le tournoi français.”
Gauthier Onclin, votre partenaire d’entraînement au sein de la Team Pro de l’AFT, connaît une meilleure réussite que vous actuellement, sur les mêmes tournois. N’est-ce pas frustrant ?
“Non, je suis content que ça se passe bien pour Gauthier. L’an dernier, il a aussi connu une période difficile pendant que moi je m’en sortais mieux. On est dans le même train.”
Pensez-vous encore aux qualifications du prochain Roland-Garros dont la liste des joueurs participants sera arrêtée au 1er mai ?
“Si mon classement ne bouge pas, je serai sans doute dans les derniers entrants voire juste en dehors. Il me reste quatre à cinq semaines pour accrocher le cut. Et, comme je l’ai dit à l’un de mes proches, si ce n’est pas pour cette année, ce sera pour la suivante. Le plus important, à ce stade, c’est de développer mon jeu et de travailler au quotidien pour améliorer les petites choses qui ne tournent pas en match.”