Avec Carlos Alcaraz, c’est l’heure du tennis 3.0 !

L’autre regard de Miguel Tasso

Spain's Carlos Alcaraz Garfia plays a forehand return to Greece's Stefanos Tsitsipas during their men's singles quarter final match on day ten of the Roland-Garros Open tennis tournament at the Court Philippe-Chatrier in Paris on June 6, 2023. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)
Carlos Alcaraz, un joueur différent. ©AFP or licensors

Avec la retraite de Roger Federer et les soucis physiques inquiétants de Rafael Nadal, le tennis est entré dans une nouvelle ère. Pour l’heure, seul Novak Djokovic défend encore l’aura du Big Three. Mais pour combien de temps ? Sa demi-finale de vendredi à Roland Garros revêt, dans ce contexte, une importance très symbolique. Le champion serbe, lauréat de 22 titres du Grand Chelem, défiera en effet le jeune prodige Carlos Alcaraz, déjà numéro un mondial à 20 ans. L’histoire du tennis a été marquée par des joueurs d’exception qui ont marqué à la fois le jeu et des générations. Sans remonter aux calendes grecques, Bjorn Borg a écrit l’histoire avec un style glacial d’une incroyable efficacité, John McEnroe a enchanté les puristes de son talent naturel, Boris Becker a donné un coup de jeune très médiatique à toute la discipline et Pete Sampras a symbolisé l’attaquant moderne au plus que parfait. Carlos Alcaraz est de la même race. Il a un jeu “différent”, riche de coups venus d’ailleurs. Un mélange de puissance, de vitesse et d’inspiration. C’est du tennis 3.0, comme disent les informaticiens. Si son physique – très sollicité lors de chaque match – tient sur la distance, il pourrait, lui aussi, entamer un règne de longue durée. En attendant, son match face à Djoko pourrait sceller, en filigrane, une forme de passation de pouvoir et ouvrir un nouveau chapitre.

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