Na-dal ! Na-dal ! Na-dal !" À chaque coup droit décoché ou chaque passing gagnant, le public du Court Philippe Chatrier s’embrasait dimanche. Le roi de Paris, c’est lui ! Rafael Nadal s’est produit sur scène comme une rock star qui avait invité 15 000 fans dans son jardin en lisière du bois de Boulogne. L’ambiance était résolument festive dans des gradins garnis de drapeaux espagnols. Le poids de l’histoire n’était pas étranger à cette ambiance surréaliste. La personnalité de Rafa non plus.
En moins de deux décennies, le gaucher aux bras herculéens a réussi un double exploit : remporter les plus grands trophées de sa discipline et surtout conquérir le cœur des supporters.
En 2005, il était tantôt l’objet de moquerie, tantôt de curiosité. Avec son pantacourt qui le serrait, ses biceps gonflés à bloc, il ressemblait à un jeune corsaire au faciès de brute. La bête. Le circuit lui préférait le beau Roger Federer.