Nos chiens, ces victimes du confinement: comment les aider à ne pas être perturbés par la situation?
Audrey Vander Perre, comportementaliste canin, donne des astuces pour éviter qu'ils se sentent abandonnés
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- Publié le 04-04-2021 à 09h51
- Mis à jour le 04-04-2021 à 10h20
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Les humains ne sont pas les seuls à souffrir de la crise sanitaire. Dans l'ombre, nos compagnons à quatre pattes sont également des victimes, à leur manière. Vue dans Mon nouveau compagnon sur RTL-TVI, la comportementaliste canin Audrey Vander Perre, a l'habitude d'aider les maîtres de chien à éduquer leur animal en lui apprenant à faire ses besoins proprement, à ne pas tirer en laisse ou encore à ne pas mordiller tout ce qu'ils trouvent dans la maison. Ces derniers mois, la coach, originaire du Brabant Wallon, a toutefois dû faire face à d'autres cas, liés au confinement. " On vit une période assez spéciale où les gens restent parfois des semaines et des semaines chez eux pour ensuite reprendre le train-train quotidien. Cela peut affecter un animal de compagnie parce qu'il s'habitue à la présence de son maître et puis, du jour au lendemain, il se retrouve seul", explique-t-elle. " Cette période a également vu naître beaucoup de 'chiens du confinement'. Ce sont des chiots qui ont été accueillis dans des foyers parce qu'une personne ne sentait seule pendant le confinement et avait besoin de compagnie. C'est une très bonne chose. Mais, une fois que la vie reprend son cours, ceux-ci souffrent parce qu'ils n'ont jamais été séparés de leur maître." Le travail d'Audrey Vander Perre va donc consister à réhabituer le chien à rester seul à la maison, sans qu'il n'y fasse de dégâts ni hurle par sentiment d'abandon...
Le télétravail et le sentiment de rejet
La télétravail peut être une source de joie pour les chiens qui peuvent profiter en permanence de leur maître, mais également une source frustration. Certains chiens ont, en effet, du mal à accepter que leur maître soit à la maison sans s'occuper d'eux. " Il ne faut jamais renforcer positivement un mauvais comportement. C'est la base de l'éducation. Si un chien bondit sur le bureau de son maître alors que ce dernier est en train de travailler, lui courir après pour le punir, ne fera que le ravir car il aura réussi à capter l'attention de son maître. Il aura donc tendance à le reproduire par la suite", explique Audrey Vander Perre.
Pour faire face à ce problème, la comportementaliste conseille de les occuper autrement. "Il faut multiplier leurs occupations en créant, par exemple, des jeux de recherche comme le tapis de fouille. On peut l'acheter en magasin ou le faire soi-même. C'est peu coûteux et très facile à mettre en place. Il suffit d'acheter trois plaids et de cacher des petites friandises ou des croquettes à l'intérieur. Le chien va passer son temps à chercher ces dernières grâce à son flair. C'est un jeu qui va les fatiguer et grâce auquel ils ne verront pas le temps passer", explique-t-elle avant de préciser que ce genre d'activité correspond à tous les chiens, grands comme petits.

Un service "à la carte"
Les besoins des chiens diffèrent d'un cas à l'autre. "C’est quand même fort à la carte. D’abord, je fais un état des lieux et, ensuite, j’essaye des fixer des objectifs à atteindre en soulignant les priorités", explique Audrey Vander Perre qui rigole parfois des listes interminables d'objectifs que les maîtres se fixent pour leur compagnon à quatre pattes. Comme le dit l'expression: "Rome ne s'est pas faite en un jour". Pour les chiens, c'est pareil. Un apprentissage prend du temps et peut donc prendre plusieurs séances dont le prix unitaire, chez la comportementaliste, est de 80 euros de l'heure. Infos sur www.comportementalistecanin.be.