Walibi durement touché par les intempéries: "Fixer une date de réouverture ne serait que pure spéculation" (PHOTOS)
Le parc d’attractions wavrien a été durement touché par les dernières intempéries.
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- Publié le 22-07-2021 à 19h55
- Mis à jour le 28-07-2021 à 18h43
Le soleil est au rendez-vous, les allées du parc sont désertes, à peine recouvertes d’une fine couche de poussière, et des techniciens sont affairés sur les différentes attractions du parc, donnant tantôt un coup de Kärcher aux autos tamponneuses, tantôt graissant une chaîne de la Calamity Mine. Tout donne l’impression d’être au mois de mars, alors que les équipes de Walibi travaillent sur les finitions avant de lancer officiellement la saison du parc au kangourou.
Sauf que nous sommes en plein cœur du mois de juillet, qu’il fait 32 °C au soleil et que 8 000 personnes devraient fouler les chemins du parc d’attractions, cracher leurs poumons dans le Vampire, se sécher après un passage humide au Pulsar ou découvrir le nouveau Kondaa. Mais la saison touristique a pris un grand coup d’arrêt après les intempéries de la semaine passée. La quasi-totalité du parc wavrien s’est retrouvée sous eau. Et si, au niveau visuel, les inondations ne sont plus perceptibles que sur les plantes et murs, le parc est aujourd’hui contraint de rester fermé. "De nombreuses attractions se sont retrouvées sous eau ", déplore Justien Dewil, porte-parole de Walibi. Jeudi dernier (NdlR : le 15 juillet), "nous avons fait évacuer le parc vers 14 h car l’eau menaçait les installations techniques. Puis la Dyle est sortie de son lit vers 18 h et l’étang du parc a lui aussi débordé, noyant une grande partie du parc. Les caves d’Aqualibi, où se trouvent les infrastructures techniques, ont aussi été noyées sous deux mètres d’eau et la piscine a été envahie par les eaux brunâtres. Elle est en cours de nettoyage mais les dégâts nécessitent, comme pour le reste du parc, de rester fermés."
Jusque quand ? "Impossible à dire. Nous ne voulons pas spéculer là-dessus mais cela prendra certainement plusieurs semaines. Si le parc sera rouvert pour Halloween ? On l’espère, mais on ne peut pas l’affirmer. Fixer une date de réouverture ne serait que pure spéculation."
Il faut dire que les attractions ont été particulièrement touchées. Si l’eau s’est depuis retirée, elle a provoqué des dégâts immenses aux attractions. Pas sur le plan structurel mais bien sur le plan technique et électrique. "Les 14 moteurs de la Calamity Mine et les huit du Pulsar ont été noyés, déplore Justien Dewil. On ne peut les réparer sur place et on est donc contraints de les envoyer à une société de maintenance qui se chargera de leur nettoyage et de leur réparation. On ignore quand ces moteurs pourront être de retour : avec la crise de Covid, il y a une vraie pénurie de matières premières. Et ça pourrait prendre plusieurs semaines avant de trouver la pièce qu’il faut remplacer dans un moteur."
Au total, une septantaine de techniciens sont sur le pont pour réparer au plus vite, mais le parc sera dépendant du retour des moteurs des attractions pour pouvoir rouvrir. En attendant, chaque boulon, chaque vis touché par les eaux est inspecté, et changé si nécessaire. "Une fois que les attractions seront réparées, il faudra qu’un organisme de sécurité indépendant vienne les inspecter une à une pour voir si tout est OK sur le plan sécuritaire et opérationnel." La partie Horeca a aussi été durement touchée, avec parfois un torrent d’eau boueuse qui s’est introduit dans les restaurants et chambres froides. "Certains frigos ont été renversés et d’autres électoménagers ont été noyés sous 1,20 m d’eau. Il faudra en remplacer de nombreux." Les 600 saisonniers et étudiants engagés par le parc pour l’été sont, en attendant, au chômage forcé. Quant aux coûts de ces inondations, ils sont impossibles à chiffrer mais pourraient s’élever à plusieurs millions d’euros. Avec la crise du Covid qui a impacté durement le parc en raison d’une fermeture prolongée, cela met-il en danger la santé financière de Walibi ? "Il est trop tôt pour estimer les coûts de ces inondations", conclut Justien Dewil avant de rassurer : "L’avenir du parc n’est en rien menacé."