Attention, les 100 pires hooligans belges débarquent à Nice !

Créé après les attentats, ce groupe a choisi Nice pour venir se défouler.

Yves Taildeman
Un groupe de 500 extrémistes et hooligans ont pris possession des lieux place de la Bourse pour entre autres scander des slogans d'extrême-droite et troubler sérieusement l'ordre public à Bruxelles, le 27 mars 2016. Des barrages de police avaient encerclé tout le périmètre. Des centaines de personnes s'étaient rassemblées pour se recueillir en hommage aux victimes des attentats terroristes du 22 mars. © Jacovides-Moreau/Bestimage Belgian police clashed Sunday with hundreds of right-wing hooligans at a temporary shrine honouring victims of the Brussels suicide bombings. Brussels, Belgium, on March 27th 2016. Reporters / Bpresse
Un groupe de 500 extrémistes et hooligans ont pris possession des lieux place de la Bourse pour entre autres scander des slogans d'extrême-droite et troubler sérieusement l'ordre public à Bruxelles, le 27 mars 2016. Des barrages de police avaient encerclé tout le périmètre. Des centaines de personnes s'étaient rassemblées pour se recueillir en hommage aux victimes des attentats terroristes du 22 mars. © Jacovides-Moreau/Bestimage Belgian police clashed Sunday with hundreds of right-wing hooligans at a temporary shrine honouring victims of the Brussels suicide bombings. Brussels, Belgium, on March 27th 2016. Reporters / Bpresse ©Reporters / Bpresse

Créé après les attentats, ce groupe a choisi Nice pour venir se défouler. Vu que le stade de Nice est plus petit que ceux de Bordeaux et surtout de Lyon, les supporters belges seront un peu moins nombreux qu’aux premiers matches. 9.000 Belges sont attendus. Mais attention, parmi eux, il y aurait entre 100 et 150 hooligans des Casuals United Belgium .

Les qui ? Le Casuals United Belgium est un groupe assez nouveau et pas encore très connu. Il a été créé au lendemain des attentats de Bruxelles. Ce sont eux qui - le 27 mars - avaient pris d’assaut la Bourse à Bruxelles lors de l’hommage aux victimes.

Le Casuals United regroupe quelque 200 hooligans, qui représentent les grands clubs belges. Ceux d’Anderlecht et de l’Antwerp sont à la base de l’initiative, mais entre-temps, ils ont été rejoints par des membres du Standard, de Bruges, de Charleroi et même de... La Louvière.

Même s’ils ont fortement été critiqués pour leur attitude agressive, le 27 mars, leurs intentions initiales sont bonnes : ils veulent lutter contre le terrorisme. Leur valeur principale est l’ultra-nationalisme. Le racisme n’est en aucun cas un de leurs motifs. D’ailleurs, plusieurs des 200 membres sont d’origine africaine ou maghrébine.

Depuis le tirage au sort, au mois de décembre 2015, les Casuals United Belgium sont attirés par ce match à Nice. Tout comme Marseille, Nice est considéré comme une ville de hooligans. Ces 100 hooligans - dont la majorité est sous des interdictions de stade en Belgique - n’assisteront pas tous au match, mais paraderont en ville, à la recherche d’adversaires potentiels.

Même si le hooliganisme existe en Suède, il est peu probable que des confrontations auront lieu avec des hooligans scandinaves. Ce sont surtout les Français et peut-être les Anglais qui pourraient être d’adversaires potentiels. Les heurts à Marseille et à Lens - où plusieurs Belges étaient présents - ont fait rêver nos hooligans.

Très bizarrement, les Casuals United Belgium ne se battent pas entre eux. Pourtant, quand ils représentent les couleurs de leurs clubs, les bagarreurs organisent des combats à des endroits secrets, comme des parkings ou des bois. Mais dès qu’ils sont Casuals United, ils sont amis.

Le succès de l’équipe nationale a un effet boule de neige sur les Casuals United Belgium, qui se considèrent comme les hooligans des Diables. Le noyau dur devient de plus en plus grand, même si la majorité d’entre eux ne peuvent pas assister à des matches des Diables au stade Roi Baudouin, vu leur interdiction de stade.

La police belge n’accompagnera pas les hooligans à Nice. Ce sera aux forces de l’ordre françaises d’être attentives. Les policiers belges ne sont que dix en France : six d’entre eux résident dans les villes où logent nos supporters, deux restent à Paris et deux accompagnent les Diables Rouges.

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